Sérigraphie
textile

L’impression textile en sérigraphie, comment ça marche ?

L’une des plus anciennes techniques d’impression textile, et la plus utilisée

Vous connaissez forcément cette technique, qui aurait vu le jour au XV° siècle en Chine, et qui reste aujourd’hui la plus utilisée, et de loin. C’est d’ailleurs assez évident d’en comprendre les raisons : elle est avantageuse en termes de coût, surtout sur de grandes séries, en plus d’offrir un rendu très satisfaisant. En bref, l’idéal pour des produits personnalisés promotionnels ou corporate, en quantités importantes et à des coûts maîtrisés.

Pour le procédé, c’est assez simple : l’encre est déposée sur le textile, grâce à un écran ajouré, comme un “pochoir”. Le textile absorbe l’encre à travers les trous du pochoir, ce qui permet aux couleurs de s’imprégner durablement. Ensuite, l’encre est polymérisée grâce à des infrarouges, pour fixer encore plus efficacement les motifs.

À noter qu’avec la sérigraphie, les couleurs doivent être appliquées une par une. Il y a donc un temps de préparation non négligeable puisque chaque écran (ou pochoir) ne pourra déposer qu’une seule couleur à la fois. C’est pour cette raison, notamment, que la sérigraphie n’est pas forcément intéressante sur de toutes petites séries qui vont nécessiter trop de mise en place.

Côté matières, la sérigraphie est LA star du marquage aussi parce qu’elle est efficace sur presque tous les tissus. Fibres naturelles (coton par exemple) ou synthétiques (polyester, entre autres), il est même possible de sérigraphier sur de l’élasthanne ou du denim. Sacs, casquettes, t-shirts … les possibilités sont quasi infinies !
Pour le visuel, le rendu est qualitatif avec des couleurs fidèles et éclatantes. Le motif reste souple, sans effet cartonné.
Chaque produit aura des consignes d’entretien spécifiques, mais généralement, il est recommandé de laver un t-shirt, un polo ou un sweat-shirt sérigraphié sur l’envers, et d’éviter le sèche-linge qui pourrait endommager le décor.

Principe de la sérigraphie :

La sérigraphie est une technique industrielle d’impression des textiles. Le principe est simple : on vient déposer de l’encre sur le tissu à travers une maille textile reprenant le motif à imprimer.

Le textile n’est pas une matière rigide mais souple. Il n’est par conséquent pas possible d’imprimer la première couleur, de retirer le textile, de sécher l’encre puis de repositionner le textile au même endroit sans déformation pour imprimer la couleur suivante. Dans le domaine textile, le sérigraphe est obligé d’imprimer toutes les couleurs en une seule fois, c’est-à-dire sans déplacer le support à imprimer. On utilise alors un carrousel sur lequel on fixe tous les écrans. Le textile étant souvent un t-shirt (mais on peut aussi imprimer tout type de textiles), il est enfilé sur une jeannette (gabarit en bois qui représente un buste plat) sur laquelle on a préalablement vaporisé de la colle afin de le maintenir en place sur la jeannette.

Le tshirt va passer sous chaque cadre et être séché (à l’aide d’un flasheur infrarouge) entre chaque couleur.

Une fois l’impression réalisée, les tshirts imprimés passe dans un tunnel (tapis roulant chauffant) ce qui va permettre de polymériser (durcir) l’encre de façon définitive.

Les différentes étapes de la sérigraphie textile :

Après séparation des fichiers informatiques, sur un logiciel spécialisé de séparation sérigraphique. Sur cet exemple, l’image semble être imprimée en une couleur (du blanc). En fait, le logiciel ajoute un gris afin d’obtenir un rendu de qualité. Sur ce type de motif, nous avons un blanc de soutien (sous-couche blanche), une couche de gris et une couche de blanc (appelé blanc de réhaut).

Cette séparation informatique nous permet de réaliser des films tramés (ou typon). Nous réalisons nos films à l’aide d’un RIP et d’une flasheuse AGFA ACCUSET (garantie de qualité) : les films ainsi sortis sont assurés d’avoir une bonne densité, un repérage parfait et des trames de haute qualité.

Une fois les films réalisés (1 film par couleur), on peut aller jusqu’à 8 couleurs mais la plupart des motifs peuvent être réalisés en 6 couleurs maximum.

Le cadre est enduit d’une couche photosensible et insolé.

Lorsque les cadres sont tous insolés, ils sont montés sur un carroussel. Il existe deux types de carrousel :

– Le carrousel manuel, c’est à dire que l’encre est passée à la main avec une racle au travers des soies ou le carrousel automatique (pneumatique).

– Le carrousel manuel est plus adapté aux productions en 1 ou 2 couleurs au trait et en moyenne série, alors que le carousel automatique, de part sa pression constante sur les soies est plus approprié aux grandes séries et aux quadrichromies.

Après l’impression de toutes les couleurs sur le textile, le tshirt imprimé est passé dans un tunnel chauffant, qui sèche l’encre déposée sur le textile.